legend of native americans indians

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LES CHEROKEES

LES CHEROKEES

Cultivateurs de langue iroquoise, les Cherokees étaient la grande nation indienne du sud-est des Etats Unis. Ils habitaient l'ouest des Carolines, le nord de la Georgie et l'est du Tennessee.

Ils croyaient être issu d'une grande île qui avait été englouti sous les flots et il semblerait que leur territoire initial se soit situé dans la région des Grands Lacs. Ils se nomment eux-même « Tsalagi »

Habiles agriculteurs, ils faisaient la culture de la fève et surtout de plusieurs sortes de maïs, de citrouilles, de courges, du tournesol, du tabac et de gourdes, et cela depuis environ l'an 1000 avant Jésus-Christ.

Pour eux, la nouvelle année commençait avec la « Danse du Maïs Vert » qui est toujours célébrée de nos jours, montrant l'importance de l'agriculture pour ce peuple. Ils étaient aussi d'habiles vanniers et ont gardé la connaissance de ce savoir traditionnel.

Ils chassaient aussi le cerf, l'élan et les ours ainsi que des animaux de taille plus réduite tels que les ratons laveurs, les lapins, les écureuils pour lesquels ils utilisaient des sarbacanes.

Ils pêchaient aussi à l'aide de harpons, de filets et de nasses, et complétaient leur alimentation par la cueillette des fruits et des racines.

A partir du début du 17e siècle, ils se procurèrent du cuivre en provenance de la région des Grands Lacs.

Les Cherokees utilisaient les ceintures de wampum pour envoyer des messages.

Les Cherokees jouaient à de nombreux jeux, dont un jeu de balle nommé « Jeu de la Crosse », très populaire chez les tribus du sud-est des Etats-Unis..

Les jeunes Cherokees devaient charmer leur belle en jouant sur  une flûte faite par eux. Souhaitons qu'ils aient été tous doués pour la musique !

La polygamie était pratiquée et les unions se faisaient aussi simplement que les séparations. Il est à signaler que des mariages entre Cherokees et blancs se sont souvent pratiqués à partir du 18ème siècle. Ces unions étaient vues comme un moyen de nouer des alliances et d'avoir un accès facilité aux marchandises européennes. Les enfants de telles unions étaient considérés comme des Cherokees à part entière et beaucoup d'entre eux parvinrent à des positions de premiers plans.

 

Il y aura aussi des unions entre des Cherokees et des afroaméricains, principalement lorsqu'au début du 19ème siècle certains Cherokees auront des esclaves pour leurs plantations.

Leurs ennemis traditionnels étaient les Delawares et la Ligue iroquoise.

 

Organisation

Les Cherokees étaient divisé en sept clans matrilinéaires A l'arrivée des Blancs, un huitième (les Keetoowahs) fut créé. Il faut d'ailleurs signaler que pour les Cherokees les nombres quatre et sept (les quatre directions, les sept clans) étaient sacrés. Chaque ville (en tout 200) Cherokee était dirigée par un gouvernement « rouge » et un gouvernement « blanc ». En temps de guerre, c'est le gouvernement « rouge » qui détenait l'autorité, en temps de paix, c'était le « blanc ». Ces villages permanents étaient établit le long de cours d'eau qui servaient de voie de communication et comprenaient de 30 à 60 maisons entourant une vaste « maison du conseil ».

Les assassinats se payaient « sang pour sang » dans l'ancienne société Cherokee. Si un membre d'un clan était tué par celui d'autre clan, le clan de l'assassiné avait le droit de prendre la vie de n'importe quel membre du clan auquel appartient l'assassin.

Religion traditionnelle

 

Peuple religieux, les Cherokees croyaient en un Grand Créateur qu'ils désignaient par de nombreux noms (Grand Esprit, Grand être, L'homme d'En-Haut…). Pour en revenir aux quatre directions, chacune d'entre elles était la demeure d'un esprit placé là par le Créateur pour être son messager.

Ces quatre directions avaient chacune une couleur et un symbolisme. L'Est était associé au rouge, au triomphe et au succès, le Nord au bleu, à la défaite et aux événements néfastes, l'Ouest à la couleur noire et à la mort, le Sud au blanc, à la paix et aux événements heureux. Trois directions étaient parfois ajoutées : en-haut (jaune) ; en bas (brun) et au centre (vert).

 

Les changements culturels au 19ème siècle

 

Le Cherokee le plus célèbre de l'histoire et sans nul doute Sequoyah (1760-1843), qui mit au point une écriture Cherokee de 86 caractères (1821) qui est encore en usage de nos jours. Sa célébrité fut telle que l'on donna son nom au fameux cèdre rouge géant de Californie : le sequoyah.

Sous l'influence des colons européens et la crainte de perdre leurs terres, les Cherokees s'étaient en effet mis à suivre les manières des blancs : ils avaient des écoles, des plantations et des esclaves noirs. Ils abandonnèrent les huttes pour des maisons à l'européenne et leurs vêtements traditionnels pour des tenus similaires à celle des colons.

 

Tous ne suivirent pas cette voie, la nation Cherokee se divisant entre les « novateurs » et les « traditionalistes ». Elle ne suffira d'ailleurs pas à sauver leurs terres convoités par des spéculateurs, des planteurs et des aigrefins de tout acabit. Ceux ci furent aiguillonnés par la découverte d'or sur leur territoire, ils furent chassés au mépris de toute justice et malgré l'opposition d'une parti du Congrès à l'ouest du Mississipi (Oklahoma) dans un exode forcée resté dans l'histoire comme « La Piste des Larmes » (1838). Seule une minorité de Cherokee  échappera à cette déportation, comme nous le verrons plus loin.

Obligés de vivre en Oklahoma, les Cherokees « occidentaux » y reconstruisirent leur société. Mais une nouvelle fois, leurs terres allaient être convoités par les spéculateurs et les colons. En 1887, le Dawes Allotment Act supprima d'un trait de plume leur territoire et le répartit en parcelles individuelles entre ses habitants, le surplus de terres (les meilleures !) étant vendues par lots à des colons, au grand bénéfice de certains, mais pas des Cherokees !

 

Démographie et situation actuelle

 

A l'arrivée des européens, on estime le nombre des Cherokees à plus de 40000 (1650)

En 1738, on comptait 20000 Cherokees, mais cette année là, la petite vérole en tua la moitié ! Après plusieurs guerres et une nouvelle épidémie, ils n'étaient plus que 9000 en 1783, toutefois, dès 1800, ce chiffre était remonté à près de 12000.

Les Cherokees de l'Est (Caroline du Nord) étaient 13000 environ en 2000. En tout, on estimait en 2000 à 400000 le nombre de Cherokees. Au recensement de cette année là, 729533 personnes se considéraient comme Cherokees « totalement ou par ascendance ».

Les Cherokees de l'est sont plus attachés et plus proches de leur culture traditionnelle que ceux de l'Ouest.

On trouve aussi des groupes n'ayant aucune reconnaissance fédérale qui se revendiquent comme « Cherokees ». Ces groupes sont :

-         la « Northern Cherokee Tribe of Indians of Missouri and Arkansas » qui se présentent comme descendants de Cherokees « Old Settlers » (émigrés à l'ouest du Mississipi avant la « Piste des Larmes » ;

-         la « Northern Cherokee Nation of the Old Louisiana Territory », qui prétend à la même origine que ci-dessus ;

-         les « Texas Cherokees », qui se donnent comme les descendants de Cherokees qui se seraient réfugiés dans les forêts de l'Est du Texas après la guerre entre eux et la République Indépendante du Texas en 1839 ;

-         les Cherokees de Georgie, reconnus comme tel par l'état du même nom, mais pas par le gouvernement fédéral ;

-         la « Georgia Tribe of Eastern Cherokee », elle aussi reconnue par l'état du même nom ;

-         la « Tallige Cherokee Nation » (Ohio) qui dit être formé de descendants de Cherokees qui sont parvenus à s'enfuir des convois les emmenant vers l'Ouest à l'époque de la « Piste des Larmes ». Non reconnus fédérale ment, ils l'ont toutefois été par l'état d'Ohio ;

-         la « Southeast Kituwah Nation » de Georgie ;

-         les « Cherokees Indians of Georgia » . Ces derniers sont reconnus comme tel par l'état éponyme, mais n'ont pas la reconnaissance fédérale pour laquelle ils luttent depuis 1977. Ils se présentent comme les descendants de Cherokees qui auraient pu échapper à l'exode forcé ;

-         la « Tennessee River Band of Chickamaugan Cherokees », dont l'effectif est tenu secret ( !) et qui aurait des membres largement dispersés à travers les Etats Unis.

-         La « Sovereign Amonsoquath Tribe of Cherokee », elle, se définie, comme des descendants d'indiens Powhatans qui auraient accompagnés ou précédés les Cherokees vers l'Ouest. Etabli dans le Missouri, ce groupe recherche actuellement la reconnaissance fédérale ;

-         Un autre groupe, constitué de gens de descendance et de culture Cherokee s'est formé en Californie et sur la côte ouest . Non affilé à d'autres groupes, il ne cherche pas une quelconque reconnaissance, mais se présente comme une association à but non lucratif. Il tire son origine de communautés Cherokees qui quittèrent l'Oklahoma pour chercher de meilleures conditions de vie lors des « Dust Bowl » des années 1930 (voir « Les raisins de la colères » de Steinbeck ou le film de John Ford (même titre, 1940)     

Il ne nous appartient pas ici de polémiquer sur la véracité de ces filiations. Certains de ces groupes ont de solides arguments historiques et culturels pour défendre leurs origines Cherokees. Savoir s'ils peuvent remonter le fil de leur histoire tribale sans que celle-ci ne soit interrompue et une autre histoire.

La langue Cherokee est aujourd'hui parlée et lue par plus de 15000 membres de la tribu, tant à l'ouest qu'à l'est.

ned christie (cherokee)



09/04/2012
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