legend of native americans indians

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chef seattle (en francais)

Seattle
Le Chef Seattle (v. 1786-1866) 

Seattle ou Sealth fut un chef indien de la tribu des Duwamishs connu pour un discours adressé au gouverneur Isaac M. Stevens en 1854.

Biographie

Le Chef Seattle (ou Sealth ou encore Seathl) (vers 1786 - 1866) des tribus amérindiennes Suquamish et Duwamish , père de la princesse Angeline, est né vers 1786 sur l'île Blake dans l'état de Washington, et est mort le 7 juin 1866, dans la réserve Suquamish de Port Madison, Washington (au nord de l'île Bainbridge et au sud de Poulsbo). Son père, Schweabe, était un noble de la tribu des Suquamishs, et sa mère, Scholitza, une Duwamish. La ville de Seattle a été nommée d'après son nom.

Seattle s'est fait une réputation très jeune en tant que chef et guerrier, en prenant en embuscade et battant des ennemis remontant la Green River depuis la cascade, et en attaquant les S'Klallam, une puissante tribu vivant sur la rive nord de la Péninsule Olympique. Il fit de bons mariages, avec des femmes du village de Tola'ltu, au sud est de Duwanish Head dans la baie d'Elliott (qui fait maintenant partie de l'ouest de Seattle). Sa première femme mourut après avoir accouché d'une fille. Une seconde femme lui donna des fils et des filles. Après la mort d'un de ses fils, il se fit baptiser selon le rite catholique, probablement en 1848 près d'Olympia, état de Washington. Ses enfants furent également baptisés et élevés dans la foi, et sa conversion marqua son émergence en tant que chef cherchant à coopérer avec les colons américains.

Dans un trimestriel amérindien évaluant l'héritage de Seattle, on peut lire que Phillip Howell, un chef Klallam, l'aurait considéré comme un "type d'indien vulgaire ["a low type of indian"], une blague entre autochtones et pire, un lâche et un traître" du fait qu'il avait négocié des traités apportant aux blancs des terres indiennes. Un point de vue différent est exprimé par Peg Deam, une spécialiste du développement culturel au conseil tribal des Suquamishs. Elle aurait dit que le Chef Seattle "s'était retrouvé dans une situation où il eut à faire des choix très difficiles et en définitive douloureux. Beaucoup de cœurs furent brisés par un changement complet de vie. Les colons amenèrent les indiens sur de petites parcelles de terre séparées les unes des autres. Mais en tant que Chef et en mesure de ce qu'il pouvait prévoir, je pense qu'il a fait le bon choix."

Murray Morgan note qu'un chef dans cette région était simplement "un homme riche d'une certaine éloquence, un homme dont les opinions avaient plus de poids que celle d'autres membres de sa tribu", plutôt qu'un chef héréditaire. Il fait aussi remarquer que Seattle était exceptionnel en ce qu'il se distingua en tant que guerrier, mais qu'il fut d'abord en temps de paix un négociateur ["a peacetime tyee"].

L'épitaphe du Chef Seattle: "Seattle, Chef des Suquamps et des tribus alliées, mort le 7 juin 1866. Fidèle ami des Blancs, la ville de Seattle fut nommée ainsi en son honneur par ses fondateurs." Et de l'autre côté de la pierre tombale, "Nom de baptême: Noah Sealth, âgé probablement de 80 ans".

(Le registre des baptêmes de ceux qui l'ont vraisemblablement baptisé, les Oblates de l'Immaculée Marie à la mission St. Joseph de Newmarket près d'Olympia, donne le nom de Noe Siattle.)
Le discours du Chef Seattle

Un discours tenu par le Chef Seattle en janvier 1854 a été rapporté par Dr. Henry A. Smith dans le journal Seattle Sunday Star en 1887. Il s'agit d'une réponse à un discours du gouverneur Isaac M. Stevens. Bien qu'il soit hors de question que le Chef Seattle ait tenu un discours à cette occasion, l'exactitude des propos rapportés par Smith peut être sérieusement mise en doute, sans parler de l'exactitude de rapports plus tardifs qui ont leur origine dans celui de Smith.

Il est établi que Smith était présent lors du discours, mais il ne parlait pas la langue utilisée par Seattle, le Salish, et on ne sait toujours pas dans quelle mesure le discours fut traduit à ce moment là dans le jargon Chinook, la langue commerciale de l'Oregon. Selon les Archives nationales des États-Unis National Archives and Records Administration, "L'absence de toute preuve contemporaine amène à douter sérieusement de l'exactitude des souvenirs de Dr. Smith en 1887, environ 32 ans après les événements évoqués. C'est pourquoi il est impossible ... soit de confirmer soit de contester la validité de ce ... message." En tout cas, la rhétorique qui fleurit dans la version de Smith est celle de Smith, pas celle du Chef Seattle.

Si le contenu du discours n'est pas sûr, les témoins de l'époque sont tous d'accord pour dire que le discours dura environ une demi-heure, et que durant tout le discours, Chef Seattle, un homme assez grand, laissa une main sur la tête du gouverneur Stevens, homme de petite taille.

Une deuxième version du discours fut publiée dans une langue plus moderne par William Arrowsmith dans les années 1960.

Le discours redevint célèbre quand une troisième version commença à circuler dans les années 1980. La version la plus récente ressemble fort peu à l'ancienne, et elle semblerait être l'œuvre de Ted Perry, un auteur vivant sur la côte Est des USA qui écrivit en 1972 pour ABC le script d'un film sur l'écologie intitulé Home. Cette version fait du Chef Seattle un visionnaire en matière d'écologie, parlant de la compréhension de son peuple pour les mécanismes de la nature, ce qui l'amena à jouer un rôle de modèle pour le mouvement écologique (à juste titre ou non).

Une version abrégée de la troisième version circule également.

Citations de Seattle

    "Le silence n'existe pas dans vos cités, il n'y a pas de lieu où l'on peut entendre le murmure des feuilles au printemps ou le bruissement des ailes des insectes..."
    "Les Indiens préfèrent le bruit léger du vent qui balaye la surface de l'étang, l'odeur du vent purifié par une pluie au milieu de la journée ou parfumé par des pins pignons."
    "L'air est un bien précieux pour l'homme indien car toutes les choses partagent le même souffle de vie - l'animal, l'arbre, l'homme."
    "Nos pieds nus sont conscients de la présence bienveillante de nos ancêtres lorsque nous marchons sur cette terre.
    CHAQUE PARCELLE DE CE SOL EST SACRÉE.., CHAQUE FLANC DE COLLINE, CHAQUE VALLEE, CHAQUE PLAINE, CHAQUE BOSQUET... RÉPOND AFFECTUEUSEMENT À NOS PAS..."
    "Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
    L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."



11/06/2012
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