CHEF PONTIAC (EN FRANCAIS)
Pontiac (Outaouais)
Ce portrait réalisé par John Mix Stanley, sans doute imaginaire, a été peint près de cent ans après la mort du chef amérindien.
Pontiac (vers 1714 – 20 avril 1769), ou de son nom original Obwandiyag, était un chef de la tribu des amérindiens Outaouais de Détroit. Il réussit à mobiliser toutes les tribus de la région des Grands Lacs contre les Britanniques après la victoire de ces derniers sur les Français. Les Outaouais avaient toujours été les alliés et les partenaires commerciaux des Français et ils ressentaient cruellement le départ de ces derniers. Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, traitaient ces anciens ennemis avec arrogance en leur imposant des règles commerciales désavantageuses.
Il créa une coalition de tribus autochtones (les Outawouais, les Miamies, les Wyandots, les Chippewas, les Potawatomies, les Shawnees, les Renards, les Winnebagoes et d'autres tribus algonquines) pour arrêter l'expansion vers l'Ouest des Américains, malgré l'interdiction. À cette situation difficile, s'ajoutaient des inquiétudes sur le devenir de leur terres. Ils craignaient que bientôt des nuées de colons britanniques envahissent leurs territoires ancestraux.
Les Outaouais se soulevèrent finalement pour ramener les Français et rétablir un certain équilibre des forces dans cet immense territoire. Au début, la révolte fut fulgurante ; et les forces de Pontiac s'emparèrent et détruisirent tous les postes de la région des Grands Lacs sauf Niagara et Détroit.
Les Britanniques mobilisèrent des forces militaires et utilisèrent tous les moyens pour éteindre cette révolte, en se servant parfois de moyens immondes, contribuant notamment à répandre la petite vérole chez ces peuples. Finalement, voyant que par le traité de Paris de 1763 la France renonçait à revenir, les guerriers de Pontiac firent une dernière action militaire, le siège de Fort Détroit, pour en chasser les Britanniques. Mais après plusieurs mois de blocus, ils rentrèrent chez eux et la révolte s'éteignit lentement.
Cette révolte força le roi George III à faire la proclamation royale de 1763, qui affirmait les droits illimités des Indiens sur les terres qu'ils occupaient et interdisait toute implantation nouvelle colonie au-delà des Appalaches. Par le fait même entraîna le mécontentement des marchands et des spéculateurs américains !
Pontiac fut assassiné en 1769 par un Amérindien illinois à la solde de marchands américains. Un jeune guerrier peoria appelé Pihi ou Chien Noir, qui l'accompagnait, n'était pas d'accord avec le message de paix donné par Pontiac. Alors qu'ils quittaient le poste de traite, Pihi assomma Pontiac. Le grand chef tomba et Pihi le poignarda.
Pontiac fut enterré avec les honneurs militaires dus à son rang sur les rives du Mississippi par la garnison française des Forts de Vincennes et de Chartres, commandés par le capitaine Louis Saint-Ange de Bellerive.
L'assassinat de Pontiac marque le début d'une légende. Bien que sa rébellion se soit avérée un échec, son exemple inspirera bon nombre de ses successeurs dans leur résistance à la domination des Européens.
Son nom fut donné à la ville de Pontiac dans le Michigan, à une municipalité constituée en 1975 dans la MRC les-Collines-de-l'Outaouais ainsi qu'à une municipalité régionale de comté dans la région de l'Outaouais, au Québec et aussi à une marque de voiture haut-de-gamme, Pontiac, appartenant au groupe américain General Motors.
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