legend of native americans indians

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Black Elk (1863-1950) ( in french)

Black Elk (1863-1950)
Homme-médecine sioux-lakota

Homme-médecine oglala, Black Elk a contribué, à travers deux ouvrages qui ont connu un succès mondial, à faire connaître la culture et la spiritualité de son peuple.

Black Elk (en lakota Hehaka Sapa ) est un Oglala. C’est un petit cousin de Crazy Horse.

La grande vision

A neuf ans,  tombé gravement malade, il a une vision d’une signification exceptionnelle qui orientera toute sa vie. Encore adolescent, il est témoin des combats désespérés que livrent les Indiens pour leur liberté. La bataille qui se déroule sur les bords de la Little Bighorn River le 25 juin 1876 sera sa seule expérience de jeune guerrier. Sa famille est avec Crazy Horse quand il fait sa reddition à Fort Robinson en mai 1877. En novembre, quand les Oglalas sont déportés vers le Missouri, la famille Black Elk réussit à tromper la vigilance des soldats et à quitter le convoi et à rejoindre les Hunkpapas de Sitting Bull au Canada. Quand Sitting Bull se rend en 1881, les Oglalas sont regroupés autour de l’agence de Pine Ridge.
Black Elk participe en 1885 à la première tournée du  "Wild West Show", le spectacle de l’Ouest sauvage de Buffalo Bill. Il visite les grandes villes de l’est, puis s’embarque pour l’Angleterre. A Londres, la troupe danse devant la Reine Victoria. En 1887, il est à Paris avec une autre troupe.
Aider son peuple

Ce n’est qu’en 1888 qu’il retrouve Pine Ridge en proie à la misère et ses amis oglalas dans le plus grand désarroi. A ce moment, le gouvernement s’efforce d’obtenir, par la réduction de l’approvisionnement et la menace de déportation en Territoire Indien, l’acceptation par les Lakotas la réduction de la Grande Réserve Sioux reconnue par le traité de 1868. Le désespoir des Lakotas est à son comble.
Black Elk, qui n’a pas oublié la vision de son enfance et qui se sent choisi par les forces du monde spirituel pour aider son peuple, est séduit par le message de la Danse des Esprits qui promet aux Indiens le retour à la vie ancienne. Il est à l’origine de la création des "chemises des esprits" réputées à l’épreuve des balles. Black Elk accepte tout ce qui peut aider son peuple à reprendre espoir.
Wounded knee creek

Au matin du 29 décembre 1890, c’est le massacre de Wounded Knee. Black Elk, qui a entendu le tonnerre des canons depuis la communauté de Manderson où réside sa famille, est l’un des premiers sur le terrain. Avec quelques jeunes Oglalas, il parvient à sauver des femmes et à recueillir plusieurs enfants. Il mène pendant plusieurs jours des actions de harcèlement contre les soldats. Le 31 décembre, il est sérieusement blessé au ventre. Le surlendemain, il repart au combat. Il est parmi les résistants indiens réfugiés au Stronghold qui se rendent le 17 janvier 1891.
Le cercle est brisé

Les dernières années du siècle sont pour Black Elk, comme pour beaucoup de Lakotas, une période de deuil et de regrets. Il comprend que son peuple doit abandonner tout espoir d’un retour à la vie ancienne.
Vers 1905, alors qu’il est en but une fois de plus aux persécutions des missionnaires qui s’opposent à ce qu’il exerce ses dons de guérisseur, il se convertit au catholicisme. Il reçoit le prénom de Nicholas et enseigne le catéchisme. Il a compris que son peuple risque d’être complètement privé de spiritualité. Mieux vaut la religion des Blancs, qui comporte de nombreux aspects acceptables pour les Lakotas, que plus de religion du tout.
"Black elk speaks"

En 1931, le poète John G. Neihardt vient à Pine Ridge recueillir des témoignages sur la Danse des Esprits et le massacre de Wounded Knee Creek. De vieux Indiens se réunissent chez Black Elk. Les interviews sont conduites en lakota, traduites en anglais par Ben, le fils de Black Elk. Neihardt est stupéfait par l’intérêt historique et culturel de ces témoignages. Il décide de faire un ouvrage sur la vie de Black Elk. "Black Elk speaks"  ("Elan Noir parle") paraît en 1932. Les paroles de Black Elk ont été entièrement réécrites par Neihardt. Le livre est cependant un admirable témoignage sur la culture et l’histoire lakotas.
A partir de 1935, Black Elk participe à  Rapid City à des spectacles qui font connaître les cérémonies lakotas à un large public. En 1944, il donne à Neihardt une nouvelle série d’interviews portant sur les relations sociales et l’histoire ancienne des tribus. C’est ainsi que Black Elk sauvera de l’oubli la culture de son peuple.
"les rites secrets des indiens sioux"

En 1947, Black Elk fait à John E. Brown, un étudiant en histoire des religions, le récit détaillé des sept rites fondamentaux de la religion lakota. L'ouvrage, "The Sacred Pipe", paraît en version française en 1953 sous le titre "Les Rites secrets des Indiens Sioux".
En 1950, Black Elk, aveugle, très affaibli, reçoit un dernier visiteur blanc, Charles E. Hanson Jr., à qui Ben Black Elk confie que, durant ces dernières années, son père est revenu à la religion indienne et qu’il pense que tous les malheurs du peuple lakota viennent de l’abandon de sa religion traditionnelle.
Black Elk meurt en août 1950 dans sa maison de Manderson.
Une référence majeure

Le témoignage de Black Elk n’a été pleinement entendu que dans les années 1970, quand le mouvement écologiste et le "renouveau indien" ont créé des conditions favorables. Ses deux livres sont traduits dans les principales langues du monde. Pour les jeunes Indiens qui veulent retrouver leurs racines, Black Elk est la référence majeure.



09/06/2012
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